Les routes du Perche en cabriolet vintage
Les routes tranquilles du Perche
C’est une merveilleuse manière de (re) découvrir Le Perche et sa belle campagne. Un livret qui recense une sélection de petites routes campagnardes et regroupées en 9 circuits de 62 à 106 kilomètres. Ces itinéraires ont été créés en 1998 et permettent d’admirer tous les trésors du Perche : manoirs, châteaux, patrimoine religieux, forêts et étangs, campagne bucolique, points de vue et panoramas. L’idée est simple, il faut simplement suivre la signalétique, prendre le temps de s’arrêter pour visiter soit une chapelle, soit un village pittoresque. Discuter avec les gens au détour d’une ruelle ou d’un marché. Respirer en forêts ou méditer quelques minutes devant la beauté d’un étang. Rencontrer des producteurs, goûter et savourer les produits de notre terroir en déjeunant dans un café de pays.
Neuf circuits pour découvrir le Perche
Ces circuits forment des boucles et partent d’un point donné (mais à la limite on peut partir d’où on veut dans la mesure ou la boucle est bouclée….)
– Vallées et moulins 62 km au départ de Rémalard,
– Châteaux et étangs 82 km au départ de Longny-au-Perche,
– Forêts et abbayes 82 km au départ de Mortagne-au-Perche,
– Vallées et fermes fortifiées 82 km au départ de La Loupe
– Manoirs et traditions 87 km au départ de Nocé,
– Forêts et belles demeures 93 km au départ de Senonches
– Châteaux du Perche Gouet 95 km au départ d’Authon du Perche,
– Sites et abbayes 102 km au départ de Nogent le Rotrou,
– Sites et panoramas 106 km au départ de Bellême.
Pour notre part, nous avons choisi pour ce premier épisode, le circuit Forêts et Abbayes car il passe à proximité de la maison.
Les routes tranquilles du Perche en cabriolet anglais décapotable
C’est grâce à notre ami Philippe, passionné de voitures anciennes, que nous avons pu expérimenter cette nouvelle activité que nous allons prochainement proposer dans notre Maison d’Hôtes LE DOMAINE DE LA LOCHETIÈRE. Il nous a gentiment prêté une Triumph Herald de 1966 et nous avons parcouru environ 80 km dans « notre » cabriolet anglais.
Evidemment nous avons joué le jeu en prenant notre temps (nous sommes partis à 11h00 et étions de retour vers 17h00 avec pause picnic au milieu des champs). Suivant scrupuleusement le trajet, nous avons pû admirer et redécouvrir certains endroits où je l’avoue je passe désormais un peu vite.
A l’instar de la parisienne que j’étais et qui ne s’émerveillais plus devant les beautés de la capitale, cette parenthèse inattendue m’a fait réaliser que je me suis habituée à la beauté du Perche. Il était grand temps de retrouver et savourer ma région d’adoption.
Alors en route !
1er stop : la réserve naturelle régionale de Bresolettes
Le petit bourg de Bresolettes compte une vingtaine d’habitants ce qui en fait la plus petite commune de l’Orne (avant l’intégration dans la commune nouvelle de Tourouvre-au-Perche).
En 1641, l’un de ses enfants, Guillaume Pelletier, émigre vers la Nouvelle -France. L’ancêtre des Pelletier du Québec possède sa plaque dans l’église du village inaugurée en 1977 par l’ambassadeur du Canada en France, Gérard Pelletier, descendant de Guillaume.
La clairière forestière de Bresolettes a donné son nom à la plus grande réserve naturelle régionale de Normandie (780 hectares) : forêt, étangs, zones humides, tourbière forment une mosaïque de milieux naturels propices à une grande diversité de plantes et d’animaux.
Pour les randonneurs : le sentier de découverte (env. 7 km)
2ème stop : L’Abbaye de La Trappe
Fondé en 1140 par Rotrou, Comte du Perche, cette abbaye cistercienne a été réformée au 17ème siècle par l’Abbé de Rancé. Les moines y ont toujours vécu (sauf pendant la Révolution).
Aujourd’hui les moines y travaillent et prient, selon la Règle de Saint Benoit et la tradition trappiste. L’église est fermée en dehors des horaires des offices mais la boutique est ouverte tous les jours. On y trouve d’excellents produits et un formidable rayon littéraire. A noter la source avec une eau pure et fraîche est libre d’accès.
3ème stop : Le Bourg de Soligny-la-Trappe
L’église Saint-Germain d’Auxerre, d’origine romane, a été élevée sur l’emplacement d’une motte castrale. Soligny est situé sur la ligne de partage des eaux des bassins de la Seine et de La Loire. C’est ici que la Sarthe prend sa source.
4ème stop : St Ouen de Sècherouvre puis Sainte-Céronne-lès-Mortagne
De Soligny, on a filé sur St Ouen de Sècherouvre en passant juste à côté de notre ami Jérôme Lepoivre « Les Cochons sont dans le Pré ». Une pause technique (rien à voir avec la voiture ….) nous a permis de contempler le magnifique panorama au-dessus de Sainte-Céronne-lès-Mortagne.
5ème stop : Mortagne-au-Perche
Lieu de villégiature des Comtes du Perche et de leurs épouses, la cité a conservé ses venelles et ruelles pavées, hôtels particuliers des 16e et 18e, demeures historiques …. A voir absolument : le cloître et la chapelle des clarisses dans l’enceinte de l’hopital.
6ème stop : La Chapelle-Montligeon et sa fameuse basilique
Incontournable lors d’une visite dand Le Perche, Notre-Dame de Montligeon est née de la volonté de l’abbé Paul Buguet cherchant fin 19ème siècle des solutions pour redonner vie au bourg déserté par les habitants.
Il crée l’oeuvre expiatoire, destinée à délivrer les âmes délaissées du Purgatoire. Dans ce but, très vite, des dons affluent et redonnent dynamisme et vie au village, notamment par la construction d’une imprimerie qui offre du travail aux habitants. Le site est aujourd’hui un regroupement solidaire d’artisans : les Ateliers Buguet.
Idée originale : on peut visiter le site grâce à un escape game. Point de départ l’accueil de la basilique.
7ème stop : entre La Chapelle-Montligeon et le Val-Dieu
Pause obligatoire pour admirer les toits de ce charmant manoir bien à l’abri des regards.
« L’ancienne province du Perche abrite dans son paysage un nombre remarquable de manoirs. Ces résidences seigneuriales rurales sont implantées au coeur d’un domaine agricole dont elles constituent le siège. Edifiées pour la plupart entre la fin de la guerre de Cent Ans et la deuxième moitié du XVIe siècle, elles représentent l’un des emblèmes de ce territoire, au même titre que ses collines et ses chevaux » texte d’Elisabeth Gautier-Desvaux dans le remarquable Hors Série de la revue Pays du Perche Manoirs du Perche.
8ème stop : Nichée au coeur de la forêt de Réno, l’abbaye du Val-Dieu
En 1170, Rotrou IV, comte du Perche, convainc les chartreux de venir s’installer dans la forêt de Réno, endroit isolé et sauvage. Ce lieu retiré était surnommé la « Vallée du Diable », les moines le rebaptisèrent Val-Dieu.
Après la période trouble de la guerre de Cent Ans au cours de laquelle l’abbaye fut ravagée, les Chartreux restaurèrent méthodiquement leur monastère au 18ème siècle. Un grand parc, un jardin à la française et de multiples constructions formaient un ensemble qui ne manquait pas de grandeur.
L’abbaye ayant été de nouveau pillée et saccagée pendant la Révolution, les moines abandonnèrent le site en 1791. Abandonnée, notre belle Chartreuse tomba en ruines.
C’est grâce au nouveau propriétaire passionné d’histoire que nous pouvons désormais contempler la nouvelle porterie et se promener autour de l’étang recreusé (il avait été asséché au 19ème siècle).
9ème stop : l’Etoile du Perche en forêt Perche-Trappe
De ce ront-point aménagé au 18è siècle rayonnent plusieurs voies forestières desservant l’ensemble du massif Perche-Trappe. Il y a encore quelques années, le GR22 traversait cette forêt ce qui était fort plaisant (le tracé a été modifié et ce massif forestier a été soigneusement contourné…)
On peut y faire de nombreuses balades en VTC, VTT et pédestres bien entendu.
Pour les amoureux des arbres : parcelle 54 pousse le Chêne de l’Etoile âgé d’environ 300 ans.
Pratique : le livret LES ROUTES TRANQUILLES DU PERCHE est en vente au prix de 4 € dans tous les Offices de Tourisme du Perche.