Christophe Aubert signe un second livre : 180° Les Panoramiques du Perche

Le photographe mortagnais vient de publier un second ouvrage sur le Perche et son patrimoine bâti. De superbes photos, des vues à 180° sur notre région et sa magnifique campagne.

Pour réaliser ces photographies, Christophe a assemblé une dizaine de clichés. Des heures de travail mais un résultat surprenant et grandiose. Notre belle région du Perche sublimée. Encore une fois, Bravo !

Les dates de dédicaces sont disponibles sur l’Agenda du Perche d’E-Mag Perche

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Les cartes postales de Christophe Aubert

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Ceton et sa campagne

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La sublime Chapelle-Montligeon

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Le Moulin de Dorceau

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Billet de mars 2016 à l’occasion de la sortie du livre « Silence, à l’écoute de la faune sauvage du Perche ».

Cet après-midi, j’ai rendez-vous au Pigmalion avec Christophe Aubert, photographe animalier du Perche et auteur du très beau livre « Silence, à l’écoute de la faune sauvage du Perche ». Ce mortagnais, ancien responsable de la PAO (Publication Assistée par Ordinateur) de l’imprimerie de Montligeon décide, à la fermeture de l’établissement il y a deux ans déjà, de vivre pleinement sa passion de photographe. Auto-éditeur, il réunit quelques-uns de ses plus beaux clichés et réussit, grâce au financement participatif,  à publier son premier livre.

Silence à l'écoute de la faune sauvage du Perche

Un weekend dans le Perche (UWEP) : Quelle a été votre première passion, la photographie ou l’observation animale ?
Christophe Aubert (CA) : Sans contestation possible, ma première passion a été la nature. J’ai toujours eu un contact privilégié avec elle. Mes grands-parents puis mes parents par la suite ont toujours vécu à la campagne. Enfant, mes parents m’emmenait en balade en forêt, m’apprenait à la respecter. Lorsque nous partions en vacances, nous allions à la montagne, environnement que j’aime aussi énormément. Puis est venu le moment de l’observation animale. D’un caractère plutôt solitaire, je partais adolescent dans les chemins à observer, à écouter, à tenter d’apercevoir. Aux jumelles d’observation d’abord. La photo est venue après.

UWEP : L’observation ne vous suffisait plus ?
CA : Non. Il arrive un moment où vous souhaitez immortaliser tout ce que vous voyez. Revoir ces images qui vous ont demandées tant d’effort mais qui vous procurent tant de joies. Alors, dès que j’ai pu, je me suis payé mon premier appareil photo puis les objectifs au fur et à mesure.

Christophe Aubert, photographe animalier du perche

L’écureuil, petit rongeur familier de nos forêts, fabrique des boules d’herbe et de feuilles pour construire son abri.

UWEP : Avez-vous eu un mentor ?
CA : Il y a eu un collègue que je cite dans le livre qui faisait de la photo animalière et qui m’a transmis des conseils et des techniques d’approche. Par exemple n’avoir aucune odeur, aucun parfum et laver ses vêtements à l’eau. Observer le sens du vent, construire des affûts, apprendre à connaître les animaux, leurs habitudes, reconnaitre leurs empreintes, leurs traces, leurs fréquences de passage. Par la force des choses, le photographe animalier devient excellent naturalitste. Des techniques de camouflage aussi afin de s’approcher de plus en plus près.

Christophe Aubert - photographe animalier du perche

Technique de camouflage du photographe animalier

UWEP : Quels sont les meilleurs moments de la journée pour apercevoir les animaux ?
CA : L’aurore. Les animaux commencent à bouger au moment où le soleil se lève. Il fait encore nuit quand j’arrive en forêt et je suis en place dès qu’elle s’éveille. Le deuxième moment est le crépuscule. Il y a peu d’activité pendant l’après-midi. Les blaireaux quant à eux ne sortent que le soir venu et bien entendu les oiseaux nocturnes ne s’observent que la nuit.

Christophe Aubert, photographe animalier du perche

Photo exceptionnelle, une renarde avec sa portée de renardeaux en forêt de Perche-Trappe.

Christophe Aubert - photographe animalier du perche

Animal nocture, les blaireaux s’observent à la tombée de la nuit.

UWEP : D’après votre expérience, quelles sont les qualités que doit posséder un photographe animalier ?
CA : Patience, patience, patience (rires). Il faut être capable de rester dix heures sans bouger, sans parler, à la merci des moustiques, des taons, des tiques. Il faut avoir de la bienveillance. Faire une belle photo ne doit pas être la priorité. Il faut respecter l’animal, ne pas le perturber, ne pas le mettre en danger. Et puis il faut accepter de ne rien voir, ou de voir mais de ne pas pouvoir prendre de photos, revenir bredouille de son approche. Cela peut être extrêmement frustrant. La nature vous apprend l’humilité. Et puis il faut aimer la solitude. Personnellement la solitude ne me dérange pas, mais il faut être vigilant. La frontière entre solitaire et sauvage est mince.

UWEP : Entre chaman et pisteur, où vous situez vous ?
CA (songeur) : J’adorerais être chaman, en complète osmose avec la nature, me confondre avec elle mais je n’en suis pas là. Pisteur sans aucun doute. Je passe énormément de temps en phase d’observation et de recherche au plus profond de la forêt. Je sais reconnaître les traces, les passages des animaux. Il m’arrive même de sentir l’animal avant même de le voir.

photographe animalier du perche

Jeune brocard en prairie

UWEP : Depuis ces vingt dernières années, avez-vous constaté un changement dans la population animalière des forêts du Perche ?
CA : Oui. Les renards se font un peu plus rares. Les chevreuils sont toujours aussi nombreux mais leurs habitudes ont changé. On les aperçoit désormais très souvent dans les cultures alors qu’auparavant ils restaient en forêt. Il n’y a presque plus de biches et de cerfs dans les forêts de Bellême et Perche-Trappe. Il faut aller en forêt de Senonches pour en voir. La population des blaireaux augmente. Celle des sangliers stagne. On ne voit quasiment plus de reptile type orvet. Quant aux petits oiseaux comme les chardonnerets par exemple, ils sont de moins en moins nombreux. En revanche, on aperçoit de plus en plus souvent des espèces du Sud comme le Milan que l’on ne voyait pas auparavant.

Christophe Aubert, photographe animalier du perche

De plus en plus rare, le chardonneret s’observe dans moins de 4 % des jardins.

photographe animalier du perche

Pour mémoire, l’orvet est totalement inoffensif.

UWEP : Et avez-vous constaté des perturbations liées aux dégradations causées par l’homme ?
CA : L’arrachage des haies, les talus et les bords de route rasés jusqu’à la terre sont plus destructeurs que le réchauffement climatique. Laisser à son jardin un coin sauvage permet à la faune (chenilles, insectes, hérissons) de trouver refuge. Les haies sont les endroits privilégiés pour les petits oiseaux. Il ne faut pas systématiquement couper, tailler, traiter. Si vous prenez le temps d’observer, vous pourrez découvrir des merveilles. La nature est généreuse, si vous la respectez elle vous comblera.

Christophe Aubert, photographe animalier du Perche, aura le plaisir de dédicacer son livre aux dates et lieux suivants :

Dimanche 20 mars au 8e salon du livre de Berd’huis (10h-18h)
Samedi 21 et dimanche 22 mai au salon du livre d’Alençon (9h30-18h)
Samedi 11 juin à la Maison de la presse Jadi de Mamers (10h-17h)
Samedi 19 novembre au salon du livre de Nogent-le-Rotrou (10h-18h)
Samedi 17 décembre au salon du livre de Mamers (10h-18h)

Liste des points de vente sur le site internet : http://www.christopheaubert.fr/
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Les images de cet article ne sont pas libres de droit et sont la propriété exclusive de Christophe Aubert, photographe animalier du Perche. Pour toute utilisation, merci de le contacter en direct.