Une visite à Longny ce week end dans le Perche et me voilà passer par Malétable pour observer une nouvelle fois avec curiosité l’église Saint-Laurent et son clocher insolite dédié à Notre-Dame-de-la-Salette.
J’ai découvert récemment que Notre-Dame-de-La-Salette est le nom sous lequel les fidèles catholiques désignent la Vierge Marie en tant qu’apparue à deux jeunes bergers savoyards, Mélanie et Maximin, le 19 septembre 1846 en haut du village de La Salette-Fallavaux, près de Corps en Isère.
Je ne sais pas si l’abbé Migorel était lui aussi savoyard mais nul doute qu’il devait être drôlement avant-gardiste pour faire construire en 1867 une tour pareille. Décorée d’un jeu de briques polychromes, avec ses quatre niches au toit de cuivre qui abritent trois anges en fonte (le quatrième a été détruit par la foudre quel dommage), et au sommet, à l’abri d’une verrière, le groupe de la Salette : la Vierge Marie, Maximin et Mélanie.
Il est impossible que cette tour vous laisse indifférent. Vous me direz à l’occasion.
Sur le chemin du retour, je passe devant le lieu historique du Château de Gannes situé sur la commune de l’Hôme-Chamondot, en bordure du bois de Charencey.
Selon l’histoire, ce château féodal élevé sur une motte fut anéanti en 1428 par les Anglais. Défendue par les marécages qui l’isolaient, la forteresse, imprenable selon la légende, dut sa destruction à la félonie de la fille du châtelain : éperdue d’amour pour un capitaine anglais, trahissant les siens, la jeune fille ouvrit la poterne à l’ennemi… quelle tristesse mais tellement romantique !
On peut s’approcher pour observer les ruines visibles de la route mais le Château de Gannes est une propriété privée et il est absolument interdit de franchir la clôture en raison des chutes de pierres. Je n’ai pas fait le tour complet de l’étang en face du château mais je sais que cela est possible. A l’occasion d’un prochain week end dans le Perche peut-être 🙂